Le carrelage se pose généralement sur un sol vierge. Toutefois, il est tentant d’épargner la corvée de démolition et de le poser directement sur l’ancien. Cette idée simpliste cache son lot d’inconvénients. Voici ce que dissimule cette pratique lors des travaux.
Perte d’espace et mutation des pièces
Au premier regard, rajouter une couche de carrelage ne semble pas significatif. Pourtant, l’épaisseur ajoutée par l’adhésion et le nouveau carrelage entraine une légère hauteur supplémentaire au sol. Les espaces sont ainsi modifiés sans qu’on s’en rende compte. Le mobilier peut ne plus correspondre à la taille de la pièce, provoquant ainsi une sensation d’encombrement et de perte d’espace préjudiciable pour le bien-être dans vos pièces. Ce facteur est capital quand on songe aux endroits avec une surface restreinte où chaque cm compte.
Risque lié à l’adhésion entre les deux sols
La pose directe de nouvelles dalles sur l’ancien revêtement a des conséquences sur l’adhésion. Une adhésion solide est nécessaire pour garantir un resultat durable et professionnel. Si vous optez pour cette technique, vérifiez la compatibilité entre les carreaux existants et le nouveau matériau à appliquer. Par ailleurs, le sol initial doit être parfaitement propre, plan et sans défaut.
Malheureusement, poser du carrelage sur un ancien ne permet pas de corriger les irrégularités du premier. Des vides peuvent apparaitre entre l’ancien et le nouveau, affectant la solidité de votre sol. Voilà pourquoi nous insistons sur l’importance d’une préparation rigoureuse des travaux avant de réaliser cette opération technique.
L’épaisseur est une contrainte non négligeable
Au-delà de la perte d’espace liée à la taille des pièces, l’épaisseur additionnelle génère d’autres complications dans vos travaux. Les portes risquent de râper contre le sol, ce qui pourrait altérer le bois ou endommager le nouveau revêtement. De plus, les seuils nécessitent souvent une modification pour s’adapter au nouvel état du sol :
- L’adaptation des prises électriques et canalisations : elles risquent d’être masquées par le surplus de hauteur.
- Les plinthes existantes seront peut-être trop courtes pour couvrir le nouvel espace du bas jusqu’au haut du deuxième carrelage.
Chacune de ces problématiques se présente souvent une fois que les premières dalles sont déjà posées. Cela rallonge la durée des travaux et les coûts associés. Il est donc essentiel d’étudier toutes les options possibles avant de vous lancer.
Inesthétisme et « effet sandwich » qui se profilent
Gardons à l’esprit que un nouveau revêtement n’a pas la même durée de vie que son prédécesseur. Le premier finira par s’user, révélant un effet sandwich particulièrement inesthétique en point de décollement ou cassure. Nous voilà face à un autre potentiel inconvénient esthétique, alors que votre souhait initial était sûrement d’apporter une touche de renouveau à vos pièces !
Cette opération technique peut sembler être une solution facile et rapide aux premiers abords. Cependant, soyez prudent avec cette pratique et pesez bien le pour et le contre avant de vous décider. Vous pourriez éviter des erreurs coûteuses et obtenir un fini plus professionnel et durable.